Description : La situation épidémiologique actuelle des virus influenza aviaires hautement pathogènes
(virus influenza aviaires du sous-type H5N1 du clade 2.3.4.4b en particulier) se caractérise
par leur diffusion extrêmement rapide, observée depuis l’automne 2021 sur la quasi-totalité
des continents (Europe, Amérique, Asie et Afrique) : - La saison hivernale 2021-22
a été marquée par la plus grande épizootie jamais enregistrée en Europe ; - De plus,
ces virus n’ont pas cessé de circuler au cours de la saison estivale, contrairement
à ce qui a été observé jusqu’à présent en Europe, et plusieurs foyers d’influenza
aviaire hautement pathogènes (IAHP) ont été détectés en France tout récemment, aussi
bien dans l’avifaune sauvage que chez les volailles ou les oiseaux captifs ; - Les
conditions favorables à une endémisation de la maladie chez les oiseaux sauvages autochtones
font craindre une nouvelle flambée épizootique cet automne-hiver ; - La détection
de plusieurs évènements de passage de la barrière d’espèce chez une diversité croissante
de Mammifères sauvages a très nettement augmenté depuis 2021 par rapport aux années
antérieures ; une proportion élevée de Mammifères (renards, mammifères marins) retrouvés
infectés par ces virus présentent une atteinte des tissus cérébraux ; - Ce virus a
été détecté par RT-PCR chez 4 personnes fortement exposées à des volailles infectées
(une au Royaume-Uni en 2021, une aux Etats-Unis en 2022 et deux en Espagne en octobre
2022). Ces détections chez l’Homme étaient toutes caractérisées par une absence de
symptômes ou des symptômes très légers, et pour l’une des deux personnes identifiées
en Espagne, des analyses sérologiques n’ont pas montré de séroconversion suivant l’exposition.
Aucune transmission interhumaine de ce virus n’a été mise en évidence indiquant à
ce stade que le virus ne s’est pas adapté à l’espèce humaine.;