Description : Introduction : les personnes en situation de précarité ont souvent un mauvais vécu
de leur consultation. Souvent stigmatisées, leur prise en charge pose des problèmes
pour beaucoup de médecins. Ces problèmes sont souvent liés à un manque de formation
et de sensibilisation quant aux inégalités sociales de santé. L’expérience dans les
PASS ou les ONG a fait développer des compétences chez les internes passés en stage.
L’objectif principal est de montrer l’intérêt de la formation théorique et pratique
dans le domaine de la précarité dans l’exercice de la médecine générale. Méthode :
une étude qualitative a été menée entre février et juillet 2022. Des entretiens semi
dirigés ont été menés auprès de médecins libéraux d’Aquitaine ayant eu une expérience
aves des personnes en situation de précarité ainsi que des médecins n’ayant pas ou
peu d’expérience afin de comparer leur ressenti. Les entretiens ont été enregistrés,
retranscrits et analysés, puis codés. Les résultats ont été ensuite comparés aux données
de la littérature. Résultats : 11 médecins ont été interrogés dans la région Aquitaine.
Ils avaient une activité diverse et une expérience plus ou moins importantes auprès
les personnes en situation de précarité. Les médecins interrogés déplorent un manque
de formation et affirment que la formation doit être pratique. L’expérience auprès
des personnes en situation de vulnérabilité sociale a montré l’importance de la prise
en charge globale du patient en prenant en compte son mode de vie, son niveau de compréhension
et d’adaptation. L’accompagnement dans la prise en charge bio-psycho-sociale nécessite
une approche pluridisciplinaire. Cette approche pluridisciplinaire est plus facilement
mise en place chez les personnes ayant eu l’habitude de travailler dans des structures
auprès des patients en situation de précarité. Conclusion : la formation auprès des
personnes en situation de vulnérabilité sociale permet d’acquérir des compétences
de communication avec les patients et avec les équipes paramédicales. Tous les médecins
ont l’occasion d’être confrontés à ces difficultés. Il y aurait tout intérêt à sensibiliser
et former les futurs praticiens aux inégalités sociales de santé.;