Impact psychologique des attentats du 13 novembre 2015 sur les intervenants des secours
et des forces de l'ordre et analyse de leurs recours aux soins - CISMeF
Impact psychologique des attentats du 13 novembre 2015 sur les intervenants des secours
et des forces de l'ordre et analyse de leurs recours aux soinsDocument
Titre : Impact psychologique des attentats du 13 novembre 2015 sur les intervenants des secours
et des forces de l'ordre et analyse de leurs recours aux soins;
Description : En raison de leur exposition à des événements potentiellement traumatiques, les intervenants
sont à risque de développer des troubles de la santé mentale comme le trouble de stress
post-traumatique (TSPT). Des milliers d’intervenants, et notamment, des professionnels
de santé, des sapeurs-pompiers, des volontaires des associations de protection civile
et des policiers, ont été mobilisés à la suite des attentats du 13 novembre 2015 survenus
à Paris et à Saint-Denis. Cette thèse a pour objectifs de décrire l’impact psychologique
et les facteurs associés un an après les attentats du 13 novembre chez les intervenants
ainsi que le recours aux soins et les facteurs associés. Les données sont issues de
l’enquête de santé publique post-attentats du 13 novembre 2015. La prévalence du TSPT
dans notre échantillon était de 4,8%. Le faible niveau d’études, le sentiment d’isolement
social, l’intervention sur des lieux non sécurisés et l’absence de sensibilisation
aux risques psychologiques étaient associés au TSPT. Parmi les intervenants présentant
un TSPT, un TSPT subsyndromique ou une dépression, 38% ont engagé un suivi psychologique
régulier. Cet engagement était associé à des antécédents de soins psychologiques,
au soutien entre 48H et une semaine après les attentats et à la présence d’un trouble
de santé mentale. Il est primordial d’aider les intervenants à prendre conscience
des risques, de les former à reconnaitre les symptômes des troubles pouvant survenir
et de les amener à partager cela avec leurs collègues ou des professionnels de santé.
Des interventions pourraient également être mises en place pour atténuer la stigmatisation
et les barrières au recours aux soins.;