Description : Le HCSP évalue la couverture des besoins nutritionnels de la population pour le fer
et la vitamine D dans le cadre de la mise à jour des repères nutritionnels pour la
population française. Pour le fer, le risque de non-couverture des besoins se pose
principalement les femmes en âge de procréer en raison des menstruations. La fréquence
des anémies ferriprives de l’ordre de 3% chez les femmes en âge de procréer en France
métropolitaine n’a pas augmenté ces dernières années. Elles sont nettement plus fréquentes
chez les femmes d’un faible niveau socio-économique et dans les départements d’outre-mer,
chez les femmes multipares, ou utilisant un dispositif intra-utérin. Sur la base des
données disponibles, étant donné la faible fréquence des anémies ferriprives dans
la population générale et des potentiels effets négatifs d’apports supplémentaires
en fer, il ne semble pas pertinent de chercher à augmenter les apports en fer pour
l’ensemble de la population par exemple par un enrichissement en fer d’aliments vecteurs
pour la population adulte. En revanche, Il est recommandé de concentrer les mesures
de prévention sur les groupes à risques d’anémies ferriprives. Vis-à-vis des femmes
en âge de procréer à risque élevé, il apparait intéressant de coupler un dépistage
et une éventuelle supplémentation martiale : dépistage orienté par les facteurs de
risque et un tableau clinique évocateur. Une supplémentation martiale limitée dans
le temps sera prescrite si nécessaire. Pour la vitamine D, la vitamine D de l’organisme
provient à 80–90% de la biosynthèse cutanée sous l’effet des rayonnements ultraviolets
(UV) du soleil versus 10 à 20% provenant d’une source exogène par absorption d’aliments
riches en vitamine D. L’exposition aux UV est donc très importante pour couvrir les
besoins en vitamine D.;