Les conseils locaux de santé mentale pendant la pandémie de Covid-19: expérience française
et perspectives internationales pour la démocratie sanitaire en santé mentale - CISMeF
Les conseils locaux de santé mentale pendant la pandémie de Covid-19: expérience française
et perspectives internationales pour la démocratie sanitaire en santé mentaleDocument
Titre : Les conseils locaux de santé mentale pendant la pandémie de Covid-19: expérience française
et perspectives internationales pour la démocratie sanitaire en santé mentale;
Description : Contexte : L’essor du concept de santé mentale, qui élargit le champ de la psychiatrie
au-delà des seuls troubles psychiques, s’accompagne du développement, en France et
à l’étranger, d’actions de santé communautaire agissant au plus près des populations.
En France, le dispositif des conseils locaux de santé mentale (CLSM) répond à la nécessité
de développer la promotion et la prévention en santé mentale, soutient le processus
de démocratie sanitaire qui encourage l’empowerment et favorise la coordination des
différents acteurs dans chaque territoire. Dans le contexte de la crise du Covid-19,
le centre national de ressources et d’appui aux CLSM a évalué le fonctionnement des
CLSM et plus précisément pendant les deux premiers confinements. En effet, les circonstances
sanitaires ont fortement impacté la santé mentale de la population mondiale, ainsi
que celle des français, ce qui a réaffirmé l'importance de l'action locale en santé
mentale tel que promu par l'OMS. Méthode : Deux questionnaires non anonymes ont été
diffusés par mail à 178 coordonnateur.rice.s de CLSM sur l’état et l’évolution du
fonctionnement de leur CLSM lors des deux premiers confinements : 24 questions en
avril 2020 puis 15 questions en décembre 2020 / janvier 2021. Les thèmes suivants
étaient abordés : fonctionnement, relations partenariales, diagnostic de santé mentale,
inégalités sociales et territoriales et actions mises en place lors des confinements.
Résultats : Parmi les 191 réponses, 101 concernaient le premier confinement, et 90
concernaient le second. Le constat d’une dégradation majeure de l’état de santé mentale
des populations et notamment des populations les plus fragiles, ainsi que celui d’une
augmentation des inégalités sociales et territoriales étaient consensuels. La mobilisation
des partenaires et la mise en place d’actions innovantes ont permis de réagir rapidement
et de venir en aide à une population aux besoins augmentés par la crise sanitaire.
Pour tous les répondants, les CLSM au sein desquels ils sont investis ont eu un fonctionnement
qui s’est au minimum maintenu, ou amélioré. Conclusion : Les CLSM s'attachent à mettre
en pratique les recommandations internationales en santé mentale et ont montré leurs
apports lors de la pandémie. L’analyse des actions engagées pour continuer d’agir
sur les déterminants de santé en temps de crise incite à considérer la possibilité
d’extrapoler ce modèle à l’international.;