Description : Les approches d’évaluation et de gestion des risques ont été adoptées pour la première
fois en 1976 afin de répondre à la nécessité de prendre des décisions en matière de
santé publique face à l’incertitude scientifique. Dans la démarche classique d’évaluation
des risques, les éléments pris en considération reposent sur les données probantes
disponibles pour évaluer le danger, la réponse à la dose, l’évaluation de l’exposition
et le risque global. Des lacunes dans les connaissances sont identifiées afin de développer
la recherche nécessaire pour un meilleur niveau de protection de la santé publique.
L’article utilise cette démarche pour la prise en compte de la transmission par aérosol
du SRAS-CoV-2 dans la gestion du risque de la pandémie de Covid-19. Pour la Covid-19,
le danger est connu mais la réponse à la dose infectante, c’est-à-dire la charge virale
nécessaire, est inconnue et des incertitudes existent toujours sur les voies d’exposition
et de transmission. Conformément à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), aux
Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et à la littérature scientifique,
tout au long de cet article, le terme « aérosol » s’applique aux petites particules
respirables de 5-10 μm qui peuvent rester en suspension dans l’air et qui sont capables
d’être transportées à courte et à longue distances. Les gouttelettes plus grosses
( 20 μm) se déposent sous l’influence de la gravité à une distance de l’ordre de 1
à 2 mètres. Les gouttelettes intermédiaires entre 10 et 20 μm peuvent également rester
en suspension ou se déposer.;