Description : Les études épidémiologiques montrent qu’environ 20 à 30 % des difficultés du couple
à concevoir sont dues à une infertilité masculine, et que l’incidence des anomalies
de l’appareil reproducteur masculin a augmenté au cours des dernières décennies. Simultanément,
la qualité et la quantité des spermatozoïdes ont montré une tendance à la baisse.
Le rôle des polluants environnementaux dans ces modifications ne peut plus être écarté.
Les mécanismes sous-jacents ne sont pas encore bien compris, mais de façon générale
la majorité des polluants environnementaux modifient l’épigénome plutôt que directement
l’ADN, c’est-à-dire qu’ils agissent sur la régulation du génome, à savoir notamment
sur la méthylation de l’ADN, sur les histones et sur les ARN non codants. Cette revue
de la littérature a pour but d’évaluer le rôle des modifications épigénétiques dans
les atteintes de la fertilité masculine liées aux polluants environnementaux.;