Description : Le « Safer by Design » (SBD) repose sur des notions et des appellations qui ne sont
ni totalement stabilisées, ni clairement délimitées. Il s’agit d’une démarche d’amélioration
a priori du rapport bénéfices/risques d’une innovation dans tout son cycle de vie.
Il est ainsi nécessaire de connaître les caractéristiques qui influent sur la toxicité
des matières et des matériaux et sur leur bio-distribution ultérieure. Mais, concernant
les risques et les dangers, au cours de leur cycle de vie, les connaissances sont
souvent lacunaires. Cette approche ne constitue alors pas une garantie absolue contre
des risques pour la société et son environnement. Après ce rappel, les auteurs de
l’article cité en référence prennent comme cible un domaine émergent, celui des biotechnologies
issues de procédés CRISP (ayant conduit à deux prix Nobel de chimie en 2020). Si la
recherche peut (doit) garantir une bonne maîtrise des risques par des méthodes quantitatives
robustes, les applications peuvent poser question par absence de connaissances à court
et moyen termes sur les dangers et sur des moyens de s’en prémunir. Des essais devraient
pouvoir être réalisés pendant les phases de mise au point, afin de diriger les essais
exploratoires et de privilégier les procédés ayant le profil toxicologique et/ou environnemental
le plus favorable possible. Mais, pour l’instant, le principe de précaution devrait
normalement être appliqué, alors que les auteurs ont interrogé la société pour tenter
de dégager quelques lignes d’action ou de réaction.;