Description : Des études récentes montrent que le harcèlement scolaire touche entre 5 et 10 % des
élèves français. Tous les élèves sont concernés, ces chiffres sont très probablement
sous-estimés car seules sont prises en compte les situations repérées par un adulte
ou révélées par la victime. Les conséquences pour les victimes sont variées et impactent
tous les domaines de la vie. La fréquence du phénomène et la gravité de ses conséquences
en font un problème de santé publique. Le médecin généraliste est un interlocuteur
important, il peut participer au repérage d'un enfant harcelé. Au vue des statistiques,
il est probable que nous rencontrions durant notre parcours médical plusieurs enfants
victimes de harcèlement scolaire. Objectif : explorer les besoins des médecins généralistes
pour améliorer le repérage du harcèlement scolaire. Matériel et méthode : il s'agit
d‟une étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de médecins généralistes
de la région Occitanie. Résultats : bien que les médecins généralistes se sentent
concernés par le repérage du harcèlement scolaire, ils sont, dans leur pratique, confrontés
à des difficultés importantes. Les enfants se confient peu, le sujet est difficile
à aborder en consultation. Ainsi, le repérage n'est pas systématique, les outils sont
manquants et le harcèlement scolaire reste sous-dépisté. Conclusion : les médecins
généralistes ont conscience du problème et sont volontaires pour améliorer le repérage
de ces situations fréquentes chez leurs patients. Néanmoins ils font face à des difficultés
qui freinent le repérage dans leur pratique quotidienne. Ils sont demandeurs d'outils
pour améliorer ce repérage. De plus, la prise en charge de ces enfants est limitée
par le manque de contacts et l'absence de réseau spécifique.;