Description : Les conséquences d’une infection au Sars-Cov-2 sont éminemment variables d’une personne
à l’autre. Si la plupart des individus infectés sont peu symptomatiques ou asymptomatiques,
certains développent des formes sévères voire critiques, avec des pneumopathies nécessitant
un séjour en réanimation. Comment expliquer ces disparités ? Deux nouvelles études
publiées le 19 août dans la revue Science Immunology apportent un éclairage majeur
à cette question. Elles mettent en évidence des anomalies génétiques et immunologiques
qui expliquent globalement près de 25% des formes sévères de Covid-19. Cette avancée
est le fruit d’une collaboration internationale pilotée par des chercheurs de l’Inserm
et enseignants-chercheurs d’Université de Paris et médecins de l’AP-HP au laboratoire
de génétique humaine des maladies infectieuses, dans ses deux branches : à l’Institut
Imagine, situé à l’Hôpital Necker-Enfants Malades AP-HP, et à l’Université Rockefeller
de New-York. Les équipes de ce laboratoire, co-dirigé par les Pr Jean-Laurent Casanova
et Laurent Abel, ont montré que toutes ces anomalies entravent l’immunité contrôlée
par l’interféron de type 1, première barrière immunologique contre les infections
virales...;