Description : Les conséquences sanitaires et économiques de la pandémie de COVID-19 ont amené les
gouvernements de tous les paliers à réfléchir à des avenues prometteuses pour la relance
en contexte post-pandémique. En ces temps d’incertitudes sanitaires, sociales et économiques,
de nombreux acteurs, dont plusieurs au Canada, ont réclamé une relance qui place les
gens et leur bien-être au cœur des efforts (Büchs et al., 2020; Cohen, 2020; Smith,
2020). Selon des enquêtes réalisées au Canada et à l’étranger, le bien-être est, plus
que jamais, une des principales préoccupations des citoyens (Harvey, 2020; Ministère
des Finances Canada, 2021). En effet, cette préoccupation pour le bien-être prend
de l’importance depuis des décennies à l’échelle internationale. Plusieurs gouvernements
centraux, dont ceux de la Nouvelle-Zélande, de la Finlande, de l’Écosse et du pays
de Galles, entre autres, en ont fait une priorité au cours des dernières années. Au
Canada, certaines juridictions se sont engagées dans des discussions ou ont fait savoir
qu’elles avaient l’intention de se rendre imputables du bien-être de la population.
Par exemple, dans sa lettre de mandat à la ministre de la Prospérité de la classe
moyenne et ministre associée des Finances, le premier ministre Justin Trudeau a mentionné
parmi ses grandes priorités la directive de : « Diriger les travaux au sein du ministère
des Finances, avec l’appui du ministre de la Famille, des Enfants et du Développement
social et du ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie en tant que
ministre responsable de Statistique Canada, afin de mieux intégrer les mesures de
la qualité de vie dans le processus décisionnel et budgétaire du gouvernement, en
s’inspirant des leçons tirées d’autres administrations comme celles de la Nouvelle-Zélande
et de l’Écosse » (Cabinet du Premier ministre du Canada, 2019).;