Prévention et dépistage des pathologies liées au comportement sexuel dans les populations
homosexuelles et bisexuelles: étude des pratiques des médecins généralistes du bassin
Mâconnais - CISMeF
Prévention et dépistage des pathologies liées au comportement sexuel dans les populations
homosexuelles et bisexuelles: étude des pratiques des médecins généralistes du bassin
MâconnaisDocument
Titre : Prévention et dépistage des pathologies liées au comportement sexuel dans les populations
homosexuelles et bisexuelles: étude des pratiques des médecins généralistes du bassin
Mâconnais;
Description : INTRODUCTION : Le dépistage et la prévention des pathologies liées aux pratiques sexuelles
sont un enjeu majeur dans les populations homosexuelles et bisexuelles au vu de leurs
spécificités. Malgré les progrès dans les méthodes de prévention et des recommandations
claires de dépistage des IST, les personnes homosexuelles et bisexuelles se sentent
peu informées. L’objectif de cette étude était de recueillir les pratiques des médecins
généralistes du bassin Mâconnais sur ce sujet et de rédiger un guide pratique. METHODE
: L’étude réalisée était une étude observationnelle transversale descriptive auto-administrée
par questionnaire en ligne. RESULTATS : A l’issue du recueil de données, 41 praticiens
ont répondu. Les praticiens se déclaraient globalement préoccupés par la santé sexuelle
de leurs patients (70,7%), mais se renseignaient peu sur leur orientation sexuelle.
Moins de la moitié avait connaissance de recommandations particulières de dépistage
des IST chez les HSH (41,5%), un tiers connaissait les indications de la PrEP (36,6%),
plus de deux tiers d’entre eux ignoraient qu’il existe une consultation PrEP à Macon
(68,3%), et un peu plus de la moitié (53,7%) proposaient des vaccinations supplémentaires
aux HSH. De même, une majorité ne connaissait pas de méthodes barrières des IST chez
les FSF. Cependant, ils avaient de bonnes connaissances des risques de cancers anal
et oral chez les HSH et une majorité (78,0%) proposait le dépistage du cancer du col
de l’utérus chez les FSF, et quand ils le faisaient, c’était à la même fréquence que
chez les femmes hétérosexuelles, bien que cette fréquence ait fait l’objet de réponses
assez variées. CONCLUSION : Cette étude pointe donc la nécessité de se renseigner
sur l’orientation et le mode de vie de nos patients afin de donner des informations
appropriées en termes de dépistage et prévention des IST. Il est nécessaire aussi
de conseiller la mise à jour des vaccins dans les populations homosexuelles et de
renseigner et encourager les FSF à se faire dépister pour le cancer du col de l’utérus
car elles y ont plus souvent recours si leur médecin les a informés et lorsque celui-ci
est au courant de leur orientation sexuelle.;