Description : Contexte. Les troubles du potassium sont fréquents et associés à une augmentation
de la mortalité toutes causes confondues, prenant la forme d’une courbe en U. Néanmoins,
il existe peu de données sur les dyskaliémies en service d’urgence, en particulier
chez des patients non critiques, alors qu’ils représentent une part importante de
l’activité des services d’urgence. De plus, nous n’avons pas de données concernant
les prises en charge des dyskaliémies par les médecins généralistes. Objectifs : Les
objectifs étaient d’étudier les facteurs associés à une dyskaliémie chez des patients
non critiques aux urgences, et, de connaître les pratiques des médecins généralistes
et des internes de médecine générale face à la découverte d’une hyper ou d’une hypokaliémie
(seuils connus, seuils de prise en charge et attitude face aux médicaments ayant une
action sur la kaliémie). Méthodes. Pour le premier article, nous avons utilisé les
données d’une étude observationnelle transversale multicentrique (onze centres d’urgences).
Pour le second article, nous avons mené une enquête téléphonique auprès de 500 médecins
généralistes répartis sur le territoire français. Pour le troisième article, nous
avons interrogé 357 internes en médecine générale à l’aide d’auto-questionnaires.
Résultats. Nous avons décrit les facteurs associés à la présence d’une dyskaliémie
dans les services d’urgences chez des patients se présentant dans un état médical
non critique. La dyskaliémie y est fréquente et l’hypokaliémie retrouvée chez près
de 50 % des patients. Cette proportion est plus importante que celle décrite dans
des populations comprenant l’ensemble des passages aux urgences, suggérant que l’hypokaliémie
serait prépondérante chez des malades non critiques. L’hypokaliémie est dans cette
population associée au sexe féminin et à l’usage des diurétiques thiazidiques. [...];