Description : Contexte : l’usage de la cigarette électronique est aujourd’hui de plus en plus fréquent.
Sa supposée innocuité attire une population jeune et des fumeurs à la recherche d'une
alternative au tabac, néanmoins ses effets physiologiques réels restent insuffisamment
explorés. Objectif : effectuer une revue systématique de la littérature avec méta-analyse
évaluant les effets physiologiques immédiats de la consommation d’une cigarette électronique
chez l'homme. Bases de données : la revue de la littérature s’est étendue sur les
bases de données suivantes jusqu’au 20 mai 2020 : PubMed, Web of Science, Cochrane
et Scopus. Critères de sélections : études prospectives en anglais ou en français
évaluant la réponse physiologique d’au moins un paramètre cardiovasculaire, respiratoire
ou hématologique immédiatement après la consommation d’une cigarette électronique.
Synthèse des résultats : sur 17 102 articles récupérés, 37 articles ont été inclus
pour l’analyse qualitative et 23 articles (800 patients) ont été inclus dans la méta-analyse.
Dans l'ensemble, la consommation d’une cigarette électronique avec nicotine était
associée à une augmentation de la fréquence cardiaque (SMD 0,45 ; IC à 95% 0,31-0,58)
et à une augmentation de la pression artérielle systolique et diastolique (SMD
0,33 ; IC à 95% 0,16 -0,50,& SMD 0,50 ; IC à 95% 0,29-0,71) pour SBP et DBP respectivement.
AIx75 un marqueur de la rigidité artérielle, s'est également avéré augmenter de manière
significative (SMD 0,580 ; IC à 95% 0,220-0,941). Ces paramètres n'ont pas été impactés
par l’utilisation d’une cigarette électronique sans nicotine. Les paramètres respiratoires
étaient globalement moins impactés par le vapotage qui n’était associé à aucun changement
significatif du VEMS, de la CVF ou du rapport de Tiffeneau. [...];