Description : Contexte : la confidentialité est une obligation légale et déontologique pour tout
médecin. Excepté pour le logiciel médical sécurisé, il n’y a pas de directive qui
réglemente l’aménagement et l’organisation du cabinet pour la garantir. Plusieurs
études montrent que la confidentialité n’est pas toujours respectée dans les cabinets
libéraux. Objectif : l’objectif était d’explorer la perception qu'ont les médecins
généralistes du respect de la confidentialité au sein de leur propre cabinet et d’analyser
les situations à risque identifiées par les médecins, les aménagements entrepris et
les freins rencontrés. Méthode : une étude qualitative par entretiens semi-dirigés
a été menée auprès de 12 médecins généralistes de la région Nouvelle-Aquitaine. Une
analyse thématique du contenu a été réalisée au moyen d’un double codage. Résultats
: les généralistes avaient conscience que la confidentialité était régulièrement mise
en défaut au sein de leur cabinet malgré l’importance qu’ils lui accordaient. Trois
sources de sa rupture étaient distinguées : la structure du cabinet, les outils de
communication et la vigilance professionnelle. Les thématiques identifiées étaient
pour la première l’isolation phonique et visuelle ; pour la deuxième, le logiciel
médical commun, la rédaction des courriers, le dérangement téléphonique et la communication
sans vérification du correspondant. Dans la troisième, étaient abordés le maintien
de l’anonymat, les échanges hors du bureau et le secret vis-à-vis des familles. Les
facteurs limitants l’amélioration de la confidentialité étaient le manque de connaissance,
le coût des aménagements, la surcharge de travail et l’absence d’échange sur ce sujet.
Conclusion : les généralistes identifient une origine multifactorielle au défaut de
confidentialité dans leur cabinet. Ils ont conscience d’être les acteurs principaux
de son respect. Échanger avec les autres intervenants du cabinet et les patients pourrait
l’améliorer.;