Fréquence des facteurs de risques de carcinome hépatocellulaire en France en 2017 :
étude à partir de l’appariement des informations du Système national de données de santé - CISMeF
Fréquence des facteurs de risques de carcinome hépatocellulaire en France en 2017 :
étude à partir de l’appariement des informations du Système national de données de santéDocument
Titre : Fréquence des facteurs de risques de carcinome hépatocellulaire en France en 2017 :
étude à partir de l’appariement des informations du Système national de données de santé;
Description : Introduction – Cet article présente la fréquence des hépatites virales chroniques
B (HVB) et C (HVC), de la consommation excessive d’alcool et des désordres métaboliques
chez les patients nouvellement diagnostiqués et hospitalisés pour carcinome hépatocellulaire
(CHC) en France métropolitaine en 2017. Matériel et méthode – Les données proviennent
du Système national de données de santé (SNDS). À l’aide des codes CIM-10, CIP/ATC/UCD
et NABM, et grâce aux appariements de données, des algorithmes de sélection de patients
nouvellement diagnostiqués et pris en charge pour CHC en 2017 ont été développés et
la fréquence des facteurs de risque de CHC a été calculée. Résultats – En 2017, 7 693
nouveaux patients étaient hospitalisés pour CHC. L’âge moyen au diagnostic de CHC
était 69 (écart-type : 11,2) ans. Parmi les patients avec CHC, 1 822 (23,7%) présentaient
une hépatite virale chronique, dont 542 (7,0%) une HVB et 1 280 (16,6%) une HVC. La
co-infection HVB-HVC était observée chez 234 (3,0%) patients. L’hépatite virale chronique
était le seul facteur de risque de CHC chez 581 (7,5%) patients. Une consommation
excessive d’alcool, un diabète ou un surpoids/obésité morbide était retrouvé chez
5 980 (77,7%) patients. Chacun de ces trois facteurs de risque était retrouvé seul
respectivement chez 20,8%, 8,3% et 3,1% des patients avec CHC. Discussion – La consommation
excessive d’alcool reste le facteur de risque le plus important de CHC en France.
Les hépatites virales chroniques, associées ou non aux facteurs de risque non infectieux,
représentaient près de 25% des facteurs de risque alors qu’elles sont évitables par
la vaccination ou guérissables par les nouveaux traitements à action directe. Les
résultats de cette étude contribuent à enrichir les connaissances épidémiologiques
des facteurs de risque de CHC et à aider les décideurs dans l’élaboration des politiques
de santé en matière de prise en charge du CHC.;