Description : Contexte : La pratique de l’activité physique chez les adolescents présentant une
scoliose idiopathique est une question encore débattue. L’activité physique et sportive
possède de nombreux bénéfices notamment sur la fonction musculaire, respiratoire et
sur la thymie des adolescents. Cependant, on ne connait que très peu son impact sur
la scoliose idiopathique en tant que facteur de risque de survenue, de facteur d’aggravation
ou facteur protecteur de la déformation motivant la réalisation d’une revue de la
littérature. Méthode : Nous avons réalisés une revue sur les bases de données Pubmed-NCBI,
Web of science, Science direct, EMC et Wiley. Les articles ont été sélectionnés en
utilisant les mots-clés : idiopathic scoliosis, physical activity, athletes et sport.
Les articles étaient publiés en Janvier 1999 et Décembre 2019 et retrouvés en entier
en anglais ou français. Étaient exclus les articles abordant les exercices rééducatifs
spécifiques de la scoliose et les scolioses non idiopathiques. Les articles inclus
ont été classés selon leur type (articles de pédagogie, études épidémiologiques, de
cohorte, séries de cas, essais cliniques et revue de la littérature). Résultats :
La recherche a permis d’identifier 1124 articles potentiels. 72 articles ont été présélectionnés
en fonction de leur titre et du résumé. Après lecture des textes intégraux, seuls
49 articles ont été inclus dans l’analyse finale. Environ 86 % sont de faible niveau
de preuve avec uniquement une étude randomisée de niveau 1 et 6 études de niveau 2.
Aucune preuve n’existe sur la survenue de scoliose en raison du sport. Aucune preuve
n’existe de l’aggravation de la déformation avec le sport. La reprise en post-opératoire
n’est pas codifiée et dépend des pratiques du chirurgien. Elle ne doit pas être contre-indiquée
mais encouragée. La pratique sportive pourrait constituer un outil rééducatif ludique.
Ces données nécessitent d’être confirmé par des études. Conclusion : Cette revue de
la littérature permet un aperçu global des études sur la SIA et le sport. Devant leurs
faibles niveaux de preuve, des études bien menées et randomisées sont nécessaire pour
conclure à un impact de l’activité physique.;