Description : Introduction : Certains médecins utilisent les réseaux sociaux comme Twitter et Facebook
pour y publier des cas cliniques issus de leurs consultations. L'objectif principal
était de savoir comment les étudiants en médecine et médecins remplaçants de la faculté
de Nantes percevaient cet usage et quelles informations ils recevaient sur ce sujet
au cours de leur formation. Matériel et Méthode : Une étude qualitative par focus
group a été réalisée en Avril 2019 à la Faculté de Médecine de Nantes, les propos
tenus ont été retranscris, analysés et catégorisés grâce au logiciel Excel . Résultats
: Les 7 participants volontaires, tous médecins généralistes, utilisaient peu les
réseaux sociaux dans un but professionnel et s'en méfiaient. L'avis de pairs, surtout
en dermatologie, était l'intérêt principal cité. Ils étaient d'abord soucieux de
protéger leur image numérique et leur vie privée. Ils étaient peu conscients du niveau
d'exigence supplémentaire attendu pour le respect du secret médical. Le consentement
spécifique du patient n'était pas recherché. Ils affirmaient n'avoir reçu aucune information
à ce sujet durant leur cursus. Discussion : Les participants se méfient des réseaux
sociaux et surtout de l'image d'eux qui peut y circuler. Comme dans la littérature,
la méconnaissance des règles de bonne pratique en cas d'usage professionnel est retrouvée.
Ils ont peu conscience du risque de rupture du secret médical et de leur rôle de protection
des données médicales de leur patient. Une sensibilisation et information spécifique
pourrait les rassurer et leur permettre de profiter des avantages possibles de ce
mode de communication entre professionnels de santé sans risquer de manquer de professionnalisme.;