Description : Les autotests sont présents depuis de nombreuses années dans les pharmacies d’officine,
notamment les tests de grossesse et les bandelettes urinaires. En 2015 l’autotest
de dépistage du VIH fait son entrée sur le marché et ouvre ainsi la voie à de nombreux
autres autotests de dépistage : recherche d’une carence en fer, présence d’albumine
dans les urines, hypercholestérolémie, intolérance au gluten, recherche d’anticorps
antitétaniques. Ces nouveaux outils sont des dispositifs médicaux de diagnostic in
vitro et sont destinés à être utilisés à domicile par le patient lui-même, d’où la
nécessité de l’accompagner au mieux dans cette démarche. Ils appartiennent au monopole
pharmaceutique et sont par conséquent délivrés par le pharmacien. br L’Académie Nationale
de Pharmacie a publié en 2018 un rapport sur les autotests et TROD et le rôle du pharmacien
d’officine dans le parcours de santé du patient. Ce dernier évalue la pertinence clinique
de ces dispositifs et les allégations des fabricants. Il classifie ces différents
tests d’utiles, éventuellement utiles ou à éviter. br Les autotests restant encore
peu connus et étudiés à l’heure actuelle, le travail effectué ici a pour objectif
d’analyser ces dispositifs pour évaluer leur utilité dans le cadre du dépistage. Ainsi,
sont développés la législation qui les encadre, leur mode de fonctionnement ainsi
que leurs performances. Après comparaison avec les examens de référence en laboratoire
de biologie médicale, les autotests classés « à conseiller » font l’objet d’un développement
sur les recommandations à apporter lors de leur délivrance et l’orientation à donner
en fonction du résultat, notamment à l’aide d’arbres décisionnels.;