Description : L'organisation hiérarchique est la marque de nombreux vertébrés. Des associations
entre rang social et état de santé sont signalées chez de nombreuses espèces incluant
l’humain. Cependant, les mécanismes impliqués sont mal compris. La réponse au stress,
spécifique au rang social chez de nombreux animaux, intervient dans de nombreuses
pathologies psychiatriques. Ceci suggère un rôle de la réponse au stress dans le processus
liant statut social et comportement. Mon travail de thèse vise à mieux comprendre
les associations qui existent entre le rang social et le comportement individuel chez
la souris. Mon travail vise à clarifier la direction de cette association en observant
les conséquences du rang social sur le comportement et la vulnérabilité aux maladies
psychiatriques, et réciproquement, en identifiant des marqueurs individuels précoces
pouvant contribuer à façonner le destin social. Au niveau physiologique, je me concentre
sur la réponse au stress et ses conséquences sur le système dopaminergique (DA), en
tant que médiateur potentiel des phénotypes sociaux. Pour répondre à ces questions,
j'ai évalué le rang social de mâles adultes C57BL/6 via des tests compétitifs. J'ai
ensuite testé ces animaux pour l'anxiété, la sociabilité et les compétences cognitives,
avant et après établissement hiérarchique. Nous avons enregistré l'activité électrophysiologique
de cellules DA dans la région tégmentale ventrale. J'ai quantifié la libération de
DA dans la voie mésocorticolimbique et testé les souris pour la dépression et la dépendance.
Enfin, j’ai évalué les conséquences d’une inactivation du récepteur des glucocorticoïdes
dans les cellules DAceptives pour la dominance sociale.;