L’état des meilleures connaissances actuelles concernant les signes et symptômes cliniques
d’une infection chez la personne âgée: une revue de littérature - CISMeF
L’état des meilleures connaissances actuelles concernant les signes et symptômes cliniques
d’une infection chez la personne âgée: une revue de littératureDocument
Titre : L’état des meilleures connaissances actuelles concernant les signes et symptômes cliniques
d’une infection chez la personne âgée: une revue de littérature;
Description : Problématique : la personne âgée est fragile et vulnérable. Ces sujets présentent
un risque accru de développer une infection avec une prévalence de 15 % (Hammami et
al., 2007). L’infection est la première cause de mortalité de la population âgée,
avec un taux de décès de 30 % après 65 ans (Pétignat & Héquet, 2017). La personne
âgée est différente et peut présenter des signes et symptômes atypiques lors d’une
infection rendant son identification difficile. Des recommandations issues de données
probantes demeurent depuis des années. Cependant, ces dernières tardent à arriver
dans nos pratiques. La raison principale reste la difficulté de leur introduction
dans nos pratiques professionnelles, mais aussi notre manque de vue d’ensemble des
connaissances à ce sujet. Question de recherche : quel est l’état des meilleures connaissances
actuelles concernant les signes et symptômes de l’infection chez la personne âgée
? Contexte : cette revue de littérature se centre sur la population âgée vivant en
établissement médico-social (EMS) Méthode : ce travail s’appuie sur le plus haut niveau
de preuve, nous avons recherché des guidelines, revues de littérature systémique et
enfin des articles quantitatifs pour atteindre le nombre de neuf articles demandés
par la HEdS-FR. Ces études ont été publiées entre 2005 et 2019 et écrites en anglais.
Nos critères d’inclusion nous ont permis de cibler au mieux nos recherches. Résultats
: la personne âgée est vulnérable et plus susceptible aux infections. La fièvre étant
considérée comme symptôme type lors d’une infection, elle est absente chez 30 à 50
% des personnes âgées (Mody & MD, 2017). Ces sujets peuvent présenter des symptômes
dits « atypiques ». Les plus fréquents sont : les changements d’état mentaux ou fonctionnels,
la perte de poids, la léthargie, la diminution de l’apport et la survenue de délire
(Barakzai & Fraser, 2008). L’infection est présente dans 77 % des épisodes du déclin
fonctionnel (High & al, 2009). Selon Nace, Drinka, & Crnich (2014), l’association
entre un symptôme typique tel que la fièvre et un symptôme atypique tel que le changement
de l’état mental, justifierait la mise en place d’un traitement. Cependant, un symptôme
atypique seul tel que le déclin du statut fonctionnel n’est pas recommandé, ni pour
diagnostiquer ni pour initier un traitement. Selon Balogun & Philbrick (2013), lors
de l’évaluation des patients âgés atteints de délire, il est recommandé que toutes
étiologies cliniquement plausibles soient prises en considération. De plus, d’après
Mody & MD (2017), les tests de diagnostics urinaires sont réservés aux résidents symptomatiques
présentant des signes typiques d’une infection. Le dilemme consiste donc à déterminer
ce qui définit le terme « symptomatique » chez les personnes âgées et ce qu’il en
est pour les signes et symptômes atypiques. Conclusion : les professionnels de la
santé doivent adopter une démarche de soin centrée sur la personne et être sensibilisés
aux nouvelles recommandations de bonne pratique. Pour cela, il faut travailler les
prérequis de l’infirmière1 et leur apporter les outils nécessaires dans leur pratique.
De cette façon, une détection précoce de l’infection serait réalisable;