Description : Près d’un quart des Français sont confrontés personnellement ou à travers leurs proches
aux troubles psychiques. Ceux-ci sont classés au premier rang des maladies en termes
de dépenses de soins, devant les cancers et les maladies cardiovasculaires. En forte
croissance, ces troubles suscitent des interrogations sur la nature des réponses apportées
par notre système de santé (avec un recours important aux médicaments psychotropes),
sur la temporalité des repérages et des prises en charges, et sur l’accessibilité
financière très variable des différents types de soins. Plusieurs expérimentations
ont été lancées au cours des années récentes, portant sur des populations adultes
ou des jeunes, afin de faciliter une prise en charge précoce des troubles psychiques
d’intensité faible à modérée (anxiété, troubles dépressifs...). Si elles sont encore
trop récentes pour se prêter à une évaluation, ces expérimentations ont en commun
de reposer souvent sur le recours aux psychologues libéraux (en lien avec le médecin
traitant) et sur l’ouverture de nouvelles prises en charge par l’assurance maladie,
dans des conditions spécifiques. Dans ce contexte évolutif, l’IGAS a étudié la place
des psychologues dans le système de soins – qui se révèle atypique – et son évolution
possible dans le cadre de parcours de soins coordonnés donnant accès aux financements
collectifs. Le rapport précise quelles pourraient en être les conditions pour ces
professionnels, en termes par exemple de formation, de cadre déontologique et d’articulation
avec les interventions des autres professionnels de santé.;