Description : La psychiatrie demeurait une discipline quasi exclusivement clinique faute de marqueurs
paracliniques confirmant ou infirmant le diagnostic ou l'évolution. La recherche a
pourtant mis en évidence de possibles ou putatifs biomarqueurs sériques, du liquide
cérébro-spinal, de neuroimagerie, d'électrophysiologie et de psychophysiologie cognitivocomportementale
et neuro-développementale. Ce rapport analyse les possibles biomarqueurs de pathologies
majeures : troubles bipolaires, schizophrénies, conduites suicidaires, troubles du
spectre de l'autisme, trouble obsessionnel compulsif, troubles du comportement alimentaire,
maladie d'Alzheimer. Les biomarqueurs révèlent des altérations structurelles ou fonctionnelles
de nature génétique, épigénétique, conformationelle, neurobiologique (notamment des
neurotransmetteurs), endocrinologique et immuno-psychiatrique. La plupart des affections
psychiatriques s'accompagnent de dysfonctionnements plus ou moins sévères immuno-génétiques
et immuno-infectieux. Comme dans toute pathologie d'évolution chronique, dans le domaine
des maladies mentales, les biomarqueurs de l'inflammation méritent une attention particulière.
L'avancée vers une médecine personnalisée permettra de mieux définir des stratégies
de prévention, de dépistage (susceptibilité, vulnérabilité), de diagnostic, et de
suivi thérapeutique pour ces pathologies dont les coûts, en France, représentent 8%
des dépenses de santé.;