Description : L’acide valproïque (VPA) est un des quatre principaux anti-épileptiques de la première
génération. Le mécanisme d’action de l’acide valproïque est complexe faisant appel
à une diminution de l’hyperexcitabilité neuronale à la fois par un renforcement de
la transmission GABAergique et une inhibition des canaux ioniques sodiques et surtout
calciques. L’acide valproïque pourrait également avoir des effets à long terme sur
la plasticité cérébrale. Ces mécanismes d’action complexes peuvent rendre compte des
nombreuses utilisations thérapeutiques de l’acide valproïque. Cet anti-épileptique
est efficace dans toutes les formes généralisées d’épilepsie mais aussi dans les formes
d’épilepsies partielles. L’acide valproïque peut être utilisé comme régulateur de
l’humeur, dans le traitement de fond de la migraine et dans les douleurs neurogènes.
Métabolisé par voie hépatique, l’acide valproïque est un puissant inhibiteur enzymatique.
Comme pour les autres anti-épileptiques, une fraction des patients traités par acide
valproïque est susceptible de résister au traitement. En dehors d’une véritable pharmacorésistance
d’ordre pharmacodynamique, certaines associations médicamenteuses, en particulier
avec la méfloquine, peuvent conduire à une résurgence des crises. L’utilisation de
l’acide valproïque est fortement deconseillée chez la femme en âge de procréer sans
contraception efficace et tout le long de la grossesse à cause de son potentiel tératogène
important (syndrome polymalformatif, spina bifida etc...) et son impact négatif sur
le développement neurologique des enfants exposés in utero (retard mental, etc...).
La tolérance du VPA est le plus souvent excellente. Toutefois, son administration
peut induire des effets indésirables cutanés, en particulier en cas d’association
avec la lamotrigine, des effets hépatiques (cytolyse ou hépatite), des effets hématologiques,
une prise de poids, une alopécie.;