Description : Au Québec, la création d’un indice de défavorisation a d’abord et avant tout été motivée
par l’absence de données socio-économiques dans les bases de données administratives.
Ainsi, pour suivre l’évolution des inégalités sociales relatives à certains problèmes
de santé, comme la mortalité, la morbidité hospitalière et l’utilisation des services
de santé, le développement d’un proxy de type écologique s’est avéré nécessaire. L’objectif
premier de ce proxy est d’assigner à chaque individu une information socio-économique
territoriale grâce à une clé de passage entre la géographie de ces territoires et
celle disponible dans les bases administratives. Ce faisant, l’indice facilite la
surveillance des inégalités sociales de santé à l’échelle canadienne et à l’échelle
québécoise, de la fin des années 1980 jusqu’à aujourd’hui. Bien qu’il ait été démontré
que l’indice de défavorisation sous-estime les véritables inégalités de santé (Pampalon,
Hamel, Gamache, 2009), il demeure la meilleure alternative en l’absence d’information
socio-économique individuelle.;