Description : Contexte : Chaque année en France, le cancer du col de l’utérus touche environ 3 000
femmes et on estime le nombre de décès dus à ce cancer à près de 1 100 par an, ce
qui en fait la 12ème cause de cancer et la 10ème cause de mortalité par cancer chez
la femme. Malgré la disponibilité d’un programme de prévention (vaccination) et de
dépistage (frottis), c'est l'un des seuls cancers pour lesquels le pronostic se dégrade
en France. La pratique du frottis est encore très largement le fait des gynécologues.
Objectif : Évaluer les connaissances et parcours de santé des patientes vis-à-vis
de la prévention et du dépistage du cancer du col de l'utérus. Méthode : Étude quantitative
observationnelle descriptive multicentrique réalisée à l’aide d’un questionnaire anonyme
destinée aux patientes, recrutées à l’occasion d’une consultation chez leur médecin.
Résultats : Le taux de participation au dépistage était de 79,8%. Le dernier frottis
avait été réalisé par un gynécologue dans 94,6% des cas. 71,1% des patientes ayant
au moins une fille ne l’avait pas faite vacciner, majoritairement (67%) par craintes
concernant le vaccin. Parmi les patientes non à jour de leur dépistage, 75,7% se disaient
prêtes à aborder le sujet avec leur médecin traitant. Conclusion : L’étude a montré
un manque d’information des participantes vis-à-vis du de la vaccination anti-HPV
et du frottis cervico-utérin. Les patientes les mieux informées affichaient un taux
de participation plus important aux programmes de dépistage et de prévention. Dans
ce contexte d’actualisation des pratiques, cette étude rappelle l’importance d’une
information claire et accessible délivrée par les professionnels de santé concernés.;