Description : L’usage détourné du protoxyde d’azote connait une recrudescence récente avec une évolution
des modes d’usage et des publics concernés qui s’accompagne de cas graves. Alors
que cet usage détourné était connu en milieu festif alternatif, une extension est
observée à d’autres contextes festifs (soirées étudiantes dont soirées médecine, festivals…)
et à denouveaux publics (jeunes impliqués dans le trafic de stupéfiants, personnes
précaires, collégiens et lycéens)[1]. De plus, sont observés des cas de consommations
répétées, voire quotidiennes, au long courset en grande quantité. La visibilité
de ces pratiques s’est accrue ces derniers mois avec l’abandon de grandes quantités
de cartouches usagées dans l’espace public, dans plusieurs régions (Hauts-de-France,
Occitanie, lle-de-France…). Cette évolution s'accompagne d'une augmentation du nombre
de signalements d'effets sanitaires graves aux centres d’addictovigilance (CEIP-A),
dont des cas d’atteintes du système nerveux central et de la moelle épinière. Depuis
janvier 2019, 25 signalements d’effets sanitaires sévères ont été notifiés au réseau
d’addictovigilance, dont 10 avec des séquelles pour certains cas, 8 provenant de la
région Hauts-de-France. Quatre cas de scléroses combinées de la moelle, un cas de
tétraparésie, une paraplégie, une polyradiculonévrite aiguë et une myélite transverse
ont notamment été signalés en lien avec l’inhalation de protoxyde d’azote. Vous trouverez
ci-joint un point d’information destiné à favoriser la prévention, le diagnostic et
la mise en place d’une prise en charge thérapeutique rapide et adaptée des usagers
concernés, à renforcer le signalement des cas ainsi que la diffusion de messages de
vigilance aux usagers.;