Déploiement d’une application numérique pour la surveillance des patients porteurs
d’un cancer pulmonaire traités au CHU de Lille: rationnel et étude de faisabilité - CISMeF
Déploiement d’une application numérique pour la surveillance des patients porteurs
d’un cancer pulmonaire traités au CHU de Lille: rationnel et étude de faisabilitéDocument
Titre : Déploiement d’une application numérique pour la surveillance des patients porteurs
d’un cancer pulmonaire traités au CHU de Lille: rationnel et étude de faisabilité;
Description : Contexte : Les cancers pulmonaires sont des pathologies fréquentes et de mauvais pronostic.
Leur surveillance fait l’objet de recommandations de sociétés d’experts mais il n’existe
pas de données robustes dans la littérature. Des applications de surveillance des
cancers pulmonaires dont MOOVCARE Poumon ont démontré une amélioration de la survie
globale dans des études de phase 3. L’objectif de notre étude est d’évaluer la faisabilité
et les modalités de déploiement d’un dispositif numérique au CHU de Lille et de déterminer
l’intérêt des médecins et patients pour ce dispositif. Matériel et Méthodes : Le dispositif
MOOVCARE Poumon a été déployé au CHU de Lille. Il comporte 12 questions cliniques
hebdomadaires à remplir depuis un lien envoyé par courriel. Il est prescrit par le
médecin référent aux patients atteints de cancers pulmonaires en surveillance, tous
stades confondus, toutes lignes de traitement confondues, stables lors de leur première
réévaluation clinico-radiologique. Lorsque l’algorithme détecte la majoration de symptômes,
une alerte est envoyée au médecin référent. Il a été mis en place dans le cadre d’une
étude prospective multicentrique. Parallèlement, un questionnaire a été distribué
dans notre service à destination des praticiens et des patients. Résultats : Une patiente
utilise le dispositif au CHU de Lille depuis le 17 mai 2019. Pendant le mois d’avril
2019, 3 patients sur 73 en cours de traitement systémique était éligibles lors de
leur premier bilan de réévaluation. 35 des 60 questionnaires patients ont été renseignés.
21 patients souhaitaient pouvoir utiliser le dispositif. Il n’y avait pas de facteur
prédictif d’intérêt des patients pour le dispositif. 57 praticiens ont répondu au
questionnaire e-santé en ligne, de tous âges et de toutes fonctions. 50 praticiens
se disaient prêts à utiliser le dispositif. Les 35-45 ans, médecins, déclarant que
leurs patients seraient non intéressés étaient ceux les moins enclin à utiliser le
dispositif. La limite principale pour les patients était le lien humain plus distant
et pour les médecins le temps médical insuffisant. L’avantage principal était d’améliorer
le dépistage des récidives. Conclusion : Pour un déploiement optimal du dispositif
numérique, ayant démontré une amélioration du dépistage des récidives, il semble nécessaire
d’améliorer son acceptabilité auprès des praticiens, en les accompagnant et en se
centrant sur l’organisation du temps médical.;