Description : La maladie d’Alzheimer (MA) est la cause de démence la plus fréquente. Cette maladie
neurodégénérative engendre des troubles cognitifs dont l’évolution mène à une perte
d’autonomie progressive et à une altération de la qualité de vie. Elle est caractérisée
par deux lésions principales : les plaques amyloïdes, composées de peptides Aβ, et
les dégénérescences neurofibrillaires, composées de protéines tau. Encore incurable
à l’heure actuelle, les traitements proposés sur le marché ne sont que symptomatiques.
Il est donc urgent de développer de nouvelles thérapies capables d’empêcher la progression
de la MA. Les immunothérapies dirigées contre le peptide Aβ sont les plus avancées
dans le développement. La plupart ont échoué en phase II ou III devant un manque d’efficacité
évident. Ces échecs pourraient être liés à un manque de spécificité pour l’espèce
la plus toxique du peptide Aβ (l’oligomère). Suite à cette déception, d’autres cibles
ont émergé comme la protéine tau, la neuroinflammation ou encore les points de contrôle
immunitaire, mais les données restent encore limitées. La cible n’est pas la seule
cause potentielle de l’échec des immunothérapies dans la MA. La faible pénétration
des anticorps dans le cerveau, le manque de prédiction des modèles animaux, une inclusion
trop laxiste des sujets dans les études, le manque de biomarqueurs pertinents ou encore
une administration à un stade trop tardif pourraient être à l’origine de ces échecs.
Il convient de renforcer nos connaissances sur les mécanismes physiopathologiques
de la maladie pour optimiser les protocoles d’étude clinique et évaluer avec pertinence
les effets des molécules candidates sur les sujets atteints de MA.;