Description : Introduction : si « toucher » est un geste usuel et « être touché » un ressenti quotidien,
dans le domaine médical il prend une dimension plus intrusive, notamment le toucher
vaginal, à l’origine de nombreux questionnement, tant pour les patientes que pour
les praticiens. L’objectif de l’étude était d’identifier et comprendre les représentations
des sages-femmes sur leur pratique du toucher vaginal. Matériel et méthode : 6 sages-femmes
diplômées d’Etat et en activité ont été interrogées sur la base du volontariat lors
d’entretiens individuels. Une grille d’analyse transversale a été construite à partir
des thèmes identifiés dans chacun des entretiens. Résultats : les sages-femmes ont
diminué le nombre de touchers vaginaux pratiqués du fait de l’évolution des recommandations
nationales. La pratique répétée du toucher vaginal est indispensable pour l’apprentissage,
mais avec l’expérience il devient moins systématique. L’accompagnement et les explications
autour de ce geste sont aussi indispensables que la demande de consentement pour que
la patiente et le praticien soient en sécurité. Le ressenti est différent lorsque
la sage-femme n’a pas l’initiative du toucher vaginal. Discussion : élargir l’échantillon
permettrait d’explorer davantage certaines pistes. Le bien-être des patientes est
une préoccupation majeure des sages-femmes mais les contraintes de l’environnement
dans lequel elles exercent peuvent les conduire à être moins attentives ponctuellement
à la pudeur ou à la préparation de la patiente.;