Description : Introduction : du fait de la démographie médicale actuelle des pédiatres, les médecins
généralistes vont être amenés à avoir un rôle essentiel dans le suivi des enfants.
Les recommandations concernant la diversification alimentaire n’ont cessé d’évoluer
ces dernières années. Avec les sources d’informations non médicales qui se multiplient,
les médecins doivent apporter aux parents des réponses claires et adaptées afin de
les guider étape par étape lors de la diversification. Objectif : réaliser un état
des lieux de la pratique de la diversification alimentaire des nourrissons par les
médecins généralistes du Var au regard des recommandations actuelles. Matériels et
Méthodes : il s’agit d’une étude transversale descriptive du 12 Mars au 12 Mai 2018,
auprès d’un échantillon de 350 médecins généralistes libéraux du Var, issus d’une
liste de diffusion d’adresses mails du Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins
du Var. Un questionnaire a été adressé par mail, puis une relance a été effectuée
deux semaines après le premier envoi. Résultats : 79 médecins ont répondu au questionnaire,
soit un taux de réponse de 22,6 %. Les résultats ont montré que 72,1 % des médecins
recommandaient de débuter la diversification entre 4 et 6 mois en accord avec la SFP
et l’ESPGHAN. Si l’introduction des fruits et des légumes classiques était conseillée
majoritairement par les médecins conformément aux recommandations, il existait une
grande hétérogénéité des réponses concernant l’introduction des autres aliments. A
propos des enfants à risque d’allergie, une majorité de médecins modifiait leur recommandation
sur l’âge de début de la diversification alimentaire et sur l’âge d’introduction des
aliments les plus allergisants. Le carnet de santé restait le premier support utilisé
par les médecins pour informer les parents sur la diversification. Conclusion : les
recommandations sur la diversification alimentaire sont partiellement suivies par
les médecins généralistes du Var. Les multiples changements ces dernières décennies
ont probablement contribué aux doutes des médecins sur les modalités de mise en œuvre.;