Description : La prématurité est considérée encore aujourd'hui comme un réel problème de santé publique.
La question de la prise en charge de cette population vulnérable et de leur devenir
à long terme se pose. En effet, le taux de naissances prématurées ne fait qu'augmenter
ce qui a conduit les professionnels de santé à s'interroger sur leur prise en charge
précoce et à trouver des moyens d'améliorer leur environnement pour se rapprocher
du milieu intra-utérin. L'intégration progressive des soins kangourou avec la pratique
du peau-à-peau a semblé répondre aux besoins de cette population. De plus, l'apport
important de l'allaitement maternel pour ces nouveau-nés semble indispensable à leur
développement. Ce travail a pour objectif d'étudier si la pratique du peau-à-peau
dans les unités de soins intensifs et réanimation néonatals chez les nouveau-nés prématurés
favorise un allongement de la durée de l'allaitement maternel à la sortie d'hospitalisation
mais aussi à long terme. Il était aussi question d'identifier, par la même occasion,
les facteurs influençant cette pratique en fonction des nouveau-nés, des parents mais
aussi des soignants. Afin de répondre à cette problématique, nous avons choisi de
réaliser une revue de la littérature internationale. Huit articles ont été sélectionnés.
Tous les résultats obtenus ont souligné des bénéfices de la pratique du peau-à-peau
sur le taux d'allaitement maternel pendant l'hospitalisation, à la sortie d'hospitalisation
et jusqu'à plusieurs mois après le retour à domicile. Les facteurs influençant ont
pu être mis en évidence avec notamment l'état de santé du nouveau-né, les appréhensions,
la présence des parents, et la formation des professionnels. L'implantation et l'application
des programmes tels que le NIDCAP, l'initiative « Hôpital Amis des Bébés » et la méthode
Kangourou dans les services de maternité, ainsi que l'aménagement des unités de néonatologie
semblent primordiaux. Nos résultats obtenus devraient conduire à une généralisation
de cette pratique non dangereuse et non coûteuse dans l'ensemble des unités néonatales
du monde entier accueillants ces nouveau-nés vulnérables qui n'ont pas encore toutes
les ressources nécessaires pour affronter les difficultés de la vie extra-utérine.
Cependant, d'autres études devraient être menées pour confirmer nos résultats avec
des échantillons de population plus conséquents et en prenant en compte les facteurs
confondants. Des efforts sont également nécessaires au niveau de la formation des
professionnels et des protocoles des services pour s'aligner sur les recommandations
existantes;