Description : Introduction :La pratique d’une APS régulière est source de nombreux bénéfices pour
la santé et est un enjeu majeur de santé publique. Pourtant, il existe une population
qui semble échapperaux efforts de promotion de l’APS : les femmes enceintes. Plusieurs
études montrent en effet que les femmes inactives le restent pendant leur grossesse
et que les femmes actives réduisent leur pratique d’APS pendant la grossesse. Cette
étude s’attache à explorer l’une des raisons possibles de cette diminution : le refus
par les éducateurs sportifs de s’occuper de femmes enceintes. MATÉRIELS ET MÉTHODES
: Étude qualitative par entretiens semi-dirigés portant sur 21 éducateurs sportifs
exerçant en Moselle dans les disciplines les plus conseillées aux femmes enceintes
pendant leur grossesse : fitness, activités aquatiques, Yoga. RÉSULTATS : La plupart
des éducateurs interrogés se disent d’accord pour s’occuper de femmes enceintes car
ils sont conscients des bénéfices que peuvent en retirer la femme enceinte et son
foetus. Ils sont cependant moins enclins à s’occuper d’une débutante enceinte que
d’une femme déjà pratiquante avant sa grossesse. Leur principal frein est le manque
de formation, quasiment inexistante à l’heure actuelle dans leur formation de base.
Ils regrettent également un manque de communication avec le corps médical qui ne leur
envoie que rarement des patients ou alors sans consignes claires. CONCMUSION : La
promotion de la pratique d’une APS pendant la grossesse est un enjeu majeur de santé
publique. Cependant, les éducateurs sportifs, acteurs clés de cette promotion, ont
été trop longtemps ignorés par les campagnes visant à promouvoir la pratique d’une
APS régulière chez la femme enceinte. Une meilleure formation et une meilleure communication
entre eux et le corps médical pourraient en faire de précieux alliés pour cette situation
particulière.;