Description : L’endométriose est une pathologie gynécologique chronique caractérisée par la présence
de tissu ressemblant à l’endomètre en dehors de celui-ci. Sa forte prévalence, sa
symptomatologie invalidante et son retard diagnostique en font un véritable enjeu
de santé publique. L’endométriose est d’origine multifactorielle et sa physiopathologie
demeure mal connue. Bien que le reflux menstruel via les trompes de Fallope semble
être le premier élément, plusieurs étapes, dépendantes de facteurs génétiques, immunologiques,
hormonaux et environnementaux sont nécessaires à la formation des lésions d’endométriose.
Le taux d’estrogènes, l’inflammation, la prolifération cellulaire et l’angiogenèse
jouent un rôle clef dans la pathogénie de l’endométriose. Le traitement de l’endométriose
comprend une composante médicale, basée sur des molécules anti-inflammatoires et anti-gonadotropes,
ainsi qu’une composante chirurgicale potentiellement à risque pour les patientes.
Ces thérapeutiques parfois lourdes expliquent l’intérêt des patientes pour les médecines
complémentaires, dont la phytothérapie. Le gattilier Vitex agnus-castus L. (Lamiaceae)
et le curcuma Curcuma longa L. (Zingiberaceae) offrent des pistes de traitement par
leurs propriétés anti-estrogénique, anti-inflammatoire, antalgique, antiproliférative
ou anti-angiogénique. D’autres plantes sont étudiées dans la prise en charge adjuvante
de l’endométriose comme la grande camomille Tanacetum parthenium L. (Asteraceae),
le pin maritime Pinus pinaster A. (Pinaceae) ou le théier Camellia sinensis L. (Theaceae).
Cependant, ces éléments sont aujourd’hui des pistes de recherches et davantage de
preuves doivent être apportées pour une utilisation thérapeutique. Même si actuellement
elles ne font pas l’objet de recommandations officielles et validées, certaines plantes
semblent offrir des perspectives intéressantes dans le traitement de l’endométriose.;