Description : Dans un contexte de prise en charge de plus en plus ambulatoire des patients atteints
de cancer, les thérapies anticancéreuses orales ont connu un essor important ces dernières
années. Actuellement, 20 à 25 % des traitements anticancéreux en étude sont administrés
par voie orale. Une des raisons du choix de cette voie d’administration est de simplifier
la prise en charge des patients dans le but d’améliorer leur qualité de vie et leur
confort. Ces traitements allongent le temps de réponse faisant du cancer une pathologie
de plus en plus chronique dans un nombre croissant d’indication. Même si ces thérapies
offrent de nombreux avantages elles présentent aussi des inconvénients : survenue
d’effets indésirables au domicile du patient, manipulation et administration particulière
et risque de non observance. Le pharmacien d’officine dispense ces thérapies, il va
jouer un rôle essentiel dans la gestion du traitement, la survenue des effets indésirables
et l’observance du traitement. L’observance de ces thérapies s’est révélée similaire
à celle des autres traitements des pathologies chroniques à savoir 50 %. La mauvaise
observance entraîne notamment une perte de chance de guérison pour le patient. Un
certain nombre de facteurs vont influencer l’adhésion thérapeutique, ils peuvent être
classés en cinq catégories : la thérapie, le patient, la maladie, le système de santé
et les caractéristiques socio-économiques. Des stratégies doivent être développées
afin d’améliorer l’adhésion thérapeutique. Des outils comme le carnet de suivi et
le plan de prise peuvent aider le patient à suivre son traitement. Néanmoins, le développement
de l’éducation thérapeutique du patient semble incontournable afin de minimiser les
risques du traitement et d’optimiser sa réussite.;