Description : Depuis une dizaine d’années, des associations de patients, rejoints par quelques médecins
et chercheurs et des activistes remettent en cause les connaissances acquises sur
la borréliose de Lyme (BL), son diagnostic et sa prise en charge. Ils affirment, en
particulier, l’existence d’une maladie chronique, distincte de la forme disséminée
tardive de la maladie : le syndrome persistant polymorphe après une possible morsure
de tique (SPPT). Ces théories alternatives au modèle biomédical actuel ne sont pas
acceptées par une grande partie de la communauté scientifique et médicale en France,
en Europe ou Amérique du Nord. Les conséquences en sont, notamment, une errance diagnostique
et thérapeutique de nombreux patients ayant une symptomatologie compatible avec le
SPPT, des traitements multiples et prolongés dont l’efficacité n’est pas démontrée
et le développement d’une offre de diagnostic et de prise en charge alternative sans
base scientifique. Dans une perspective résiliente, la ministre de la Santé a initié
un plan Lyme en 2016, avec notamment l’ambition de déboucher sur un protocole national
de diagnostics et de soins (PNDS), en mettant autour d’une même table l’ensemble des
protagonistes. La Haute Autorité de santé (HAS) a dans ce cadre élaboré des recommandations
de prise en charge publiée en juin 2018. Si la plus grande partie de ces recommandations
faisaient consensus, les sociétés savantes impliquées dans la prise en charge de la
maladie de Lyme ne les ont pas adoptées car y était abordé le SPPT et sa prise en
charge.;