Description : La santé des personnes sans-abri se singularise par une plus grande prévalence de
maladies ainsi que par un taux de mortalité prématuré et supérieur à la population
générale. Si l’absence de logement constitue un facteur d’explication important, d’autres
éléments y contribuent : organisation des soins, appréhensions « soignants »/« soignés
»... Ainsi, bien qu’une lecture en termes de déterminants sociaux s’avère essentielle
pour comprendre cette problématique, elle se révèle insuffisante. Par conséquent,
comment une analyse centrée sur les capabilités peut-elle permettre de rendre compte
du processus à l’œuvre dans le recours aux soins du public ? Nous explorerons ces
enjeux à partir d’un dispositif de relogement de personnes sans-abri. Celui-ci, au-delà
de la mise en évidence du logement comme base indispensable du soin, indique la nécessité
de mener un travail multifactoriel permettant à la fois l’accès aux ressources et
leur conversion ; d’inclure la participation des personnes et d’éviter toute injonction
normative au soin.;