Description : Introduction : L'accessibilité de l'ECG de référence, défini comme un ancien tracé
servant de comparatif à un nouvel ECG, a déjà été abordée dans la littérature, mais
toujours dans un contexte de prise en charge par le SMUR ou par le service des Urgences
de patients présentant une douleur thoracique. Notre travail est le premier à s'intéresser
aux pratiques des médecins généralistes concernant l'ECG de référence, dans un contexte
de prise en charge globale des patients. Méthode : Notre étude est une enquête de
pratiques, descriptive, observationnelle, réalisée auprès des médecins généralistes
libéraux installés en Loire-Atlantique autour de l'embouchure de la Loire, qu'ils
soient ou non équipés d'un appareil ECG. Un questionnaire a été envoyé à 186 médecins
de janvier à mai 2018. Résultats : 61 généralistes ont participé à l'étude, soit un
taux de réponses de 32,8%. Ils sont 64% à avoir parfois ou jamais accès à un ECG de
référence à leur cabinet médical, 41% le recherchent une fois par mois, 31,2% au moins
une fois par semaine. Son utilisation augmente avec la fréquence de réalisation de
l'ECG. Les médecins généralistes ne réalisent pas assez d'ECG en situations aiguës,
encore moins en situations chroniques, malgré ses multiples indications en Médecine
Générale. Ils sont 54% à ne pas réaliser eux-mêmes l'ECG de suivi dans le cadre de
pathologies chroniques. Encourager les médecins généralistes à utiliser l'ECG en dehors
des situations d'urgence renforcerait l'utilité de l'ECG de référence, donc secondairement
son accessibilité. L'amélioration de cet accès passe aussi par la numérisation des
tracés, peut-être via le Dossier Médical Partagé (DMP), ou bien via de nouveaux outils
numériques, et par une meilleure coordination entre médecins généralistes et cardiologues,
notamment par la télétransmission des ECG. Conclusion : La grande majorité des médecins
généralistes estime que l'ECG de référence est un outil utile. Améliorer son accessibilité
en Médecine Générale permettrait à plus ou moins long terme une prise en charge optimale
des patients et une réduction des dépenses de santé dans le cadre des maladies cardio-vasculaires.;