Description : Introduction : la consommation de compléments alimentaires à visée ergogénique est
une pratique très répandue chez les sportifs. Des études réalisées dans le milieu
militaire et le milieu sportif élite ont montré une prévalence de consommation élevée.
Mais peu d’études évaluent cette consommation dans le milieu sportif amateur. Cette
étude a pour but d’évaluer la consommation de compléments alimentaires dans une large
population de triathlètes. Elle cherchera à évaluer les effets recherchés par cette
consommation et d’étudier l’influence du niveau sportif sur celle-ci. Elle tentera
également d’évaluer le niveau d’information des sportifs ainsi que leurs sources d’information.
Matériels et méthodes : un questionnaire a été diffusé par mail à tous les 3821 licenciés
majeurs de la ligue de triathlon des Pays-de-la-Loire entre août 2017 et décembre
2017. Deux relances ont été effectuées. Les triathlètes étaient invités à remplir
un questionnaire en ligne totalement anonyme. Les données ont été analysées avec le
logiciel SPSS en utilisant le test du Chi² pour les variables quantitatives ou le
pas du test exact de Fisher lorsque ce dernier ne fonctionnait pas. Les variables
qualitatives ont été étudiées par le test de Student. Résultats : 785 réponses ont
été obtenues, dont 14 ont été exclues des analyses puisque les répondants étaient
mineurs. Nous avons donc obtenu 771 réponses exploitables soit un taux de 20,17% de
réponse. 63% des triathlètes déclarent consommer ou avoir déjà consommé des compléments
alimentaires dans le cadre du sport. Les boissons énergétiques sont la catégorie de
compléments de loin la plus consommée (82%), principalement pour augmenter l’endurance,
améliorer la récupération et couvrir un besoin non couvert par l’alimentation. Trois
autres substances ressortent à un degré moindre : les protéines (26%), les acides
aminés (19%) et la caféine (19%). 56.7% des consommateurs déclarent être satisfaits
des effets ressentis. Il est intéressant de noter que seulement 33,5% estiment cet
apport indispensable à leur performance et 14% déclarent tout de même avoir déjà ressenti
des effets secondaires. Seulement 48% ; soit moins de la moitié des consommateurs
déclarent avoir reçu une information sur leur consommation, principalement par Internet
(25%), puis par des personnes de leur connaissance (17,9%) et en troisième position
par des professionnels de santé (17 ,3%). De même, la majorité des consommateurs (40,9%)
déclarent avoir consommé la première fois sur conseil d’une connaissance. Conclusion
: plus de la moitié des triathlètes ayant répondu au questionnaire (63%) déclarent
consommer des compléments alimentaires, et moins de la moitié d’entre eux ont reçu
une information, principalement par Internet. La consommation de compléments n’est
pas sans risques et les résultats de cette étude incitent à mettre en place une réelle
politique d’information et d’encadrement sur ces consommations dans le milieu sportif
amateur.;