Pilule ou aiguille ?: les déterminants de la préférence pour un traitement injectable
à action prolongée plutôt qu’oral chez les personnes atteintes d’une maladie chronique - CISMeF
Pilule ou aiguille ?: les déterminants de la préférence pour un traitement injectable
à action prolongée plutôt qu’oral chez les personnes atteintes d’une maladie chroniqueDocument
Titre : Pilule ou aiguille ?: les déterminants de la préférence pour un traitement injectable
à action prolongée plutôt qu’oral chez les personnes atteintes d’une maladie chronique;
Description : Bien que l’injection à action prolongée (LAI) soit présentée comme une option de traitement
de première intention pour les patients atteints de psychose, les attitudes négatives
à l’égard de cette galénique ont un impact négatif sur le choix de cette option de
traitement. Ces attitudes négatives ne se retrouvent pas exclusivement auprès de patients
mais sont également observées dans la population générale. Une étude en ligne portant
sur 1 807 personnes a été menée au cours de laquelle les participants ont imaginé
être atteints d’une maladie chronique, basée sur des vignettes cliniques descriptives
(maladies mentales : schizophrénie, dépression récurrente ; maladies somatiques :
sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde). La fréquence des rechutes et l'intensité
des symptômes ont été manipulées expérimentalement dans les vignettes. Les participants
ont ainsi évalué leur détresse subjective associée à chaque vignette, leur préférence
en matière de traitement ainsi que leur conviction quant à son efficacité. Nous avons
examiné dans quelles conditions l’injection à action prolongée était préférée aux
comprimés. Les résultats ont montré que les participants préféraient le traitement
injectable aux comprimés dans 40,5% à 50,8% des cas. L’injection à action prolongée
était plus volontiers choisie pour les maladies avec une faible fréquence de rechute,
un ressenti de stress faible, ainsi que pour les maladies somatiques plutôt que pour
les maladies mentales. L'avantage perçu pour le traitement injectable à action prolongée
par rapport aux comprimés et la conviction d’une efficacité supérieure ont été les
principaux facteurs à l'origine de la préférence pour celui-ci. Bien que tenant compte
de certains avantages de l’injection à action prolongée, ses représentations négatives
dans la population pourraient en partie influer sur les préjugés des patients à son
égard. Ces attitudes doivent être nommées et discutées avec les patients lorsque l’injection
à action prolongée semble représenter une option thérapeutique pertinente.;