Description : Contexte : Au Canada, l’incidence annuelle de l’infection par le virus du Nil occidental
a fluctué au cours des 15 dernières années. L’Ontario est l’une des provinces canadiennes
les plus touchées par le virus du Nil occidental. Par conséquent, la province a instauré
des programmes rigoureux de surveillance des populations de moustiques et d’humains.
Objectif : Résumer les données sur l’épidémiologie de l’infection par le virus du
Nil occidental en Ontario (Canada) en 2017, discuter de ces données et les comparer
à celles des années antérieures. Méthodologie : Les données sur les cas ont été obtenues
du Système intégré d’information sur la santé publique de la province. Les taux d’incidence
pour chaque bureau de santé publique et pour l’ensemble de la province ont été calculés
en utilisant les données démographiques de la base de données SavoirSANTÉ Ontario.
Résultats : En 2017, l’incidence de l’infection par le virus du Nil occidental en
Ontario était de 1,1 cas pour 100 000 habitants. On a signalé 158 cas confirmés ou
probables dans 27 des 36 bureaux de santé publique de la province. Il s’agit du taux
le plus élevé depuis 2013, mais il reste tout de même inférieur au taux signalé en
2012 (2,0 cas pour 100 000 habitants). En 2017, les taux d’incidence les plus élevés
ont été observés dans le comté de Windsor-Essex et dans les bureaux de santé publique
de l’Est de l’Ontario. Si la saisonnalité correspond à ce qui a été observé dans les
années antérieures, le nombre de cas signalés de juillet à septembre 2017 était supérieur
aux prévisions. La plupart des cas ont été observés chez les personnes âgées (âge
médian : 58 ans) et chez les ersonnes de sexe masculin (59,5 % du total provincial).
Les cas les plus graves (complications neurologiques, hospitalisations, décès) ont
également touché de façon disproportionnelle les hommes âgés. Conclusion : L’infection
par le virus du Nil occidental est toujours un fardeau en Ontario. L’augmentation
du nombre de cas signalés en 2017 et l’augmentation du nombre de bureaux de santé
publique où ces cas ont été signalés donnent à penser que le risque évolue et s’étend
sur le territoire ontarien. La surveillance continue des populations de moustiques
et d’humains, une meilleure connaissance des mesures de prévention, le diagnostic
et le traitement précoces sont nécessaires pour atténuer les répercussions des infections
par le virus du Nil occidental.;