Description : Objectif : nous souhaitions comparer les patients se présentant spontanément aux urgences
avec ceux venant par transports aux urgences afin d’apporter des éléments permettant
de mieux appréhender les flux croissants de patients aux urgences en organisant de
façon plus adaptée l’amont. L’objectif principal de l’étude était de comparer le taux
d’hospitalisation parmi les patients venant par leurs propres moyens par rapport aux
patients venant aux urgences par transport. Les objectifs secondaires étaient de comprendre
et d’évaluer les facteurs associés à de tels recours aux urgences. Matériel et méthodes
: il s’agissait d’une étude épidémiologique de cohorte prospective observationnelle
multicentrique réalisée sur 9 centres d’urgences du département de la Gironde sur
deux fois 24 heures simultanément sur tous les sites étudiés. Tout patient se présentant
aux urgences a été associé à un questionnaire visant à établir le profil des patients
venant consulter aux urgences du début du problème médical, son parcours de soins
aux urgences jusqu’à son devenir. Résultats : sur les 1165 patients inclus dans l’étude,
dont 765 soit 65,6% de l’effectif étaient venus en présentation spontanée aux urgences
et 400 venant par transports soit 34,5% de l’effectif. La médiane des patients en
consultation spontanée était de 42 ans et celui des patients venant par transport
de 65 ans. Parmi les patients en présentation spontanée 9,7% étaient hospitalisés.
Parmi les patients venant par transports 24,3% étaient hospitalisés. Discussion /
Conclusion : la population représentée par les patients en présentation spontanée
requièrent plus d’une prise en charge ambulatoire que d’une prise en charge hospitalière.
Ceci contribue encore aujourd’hui à une difficulté de la part des services d’urgences
à faire face à cette demande de soins croissante de ce profil de patients qui pourrait
être pris en charge par la médecine générale libérale. Les patients venant par transports
ont un profil s’adressant, eux, beaucoup plus à une prise en charge hospitalière.
Cependant, pour éviter un afflux non justifié des patients aux urgences, il faut que
le système de régulation de la demande soit bien organisé en amont des établissements
de santé et que son fonctionnement soit connu de la population, ce qui n’est pas forcément
le cas aujourd’hui.;