Description : La face est une zone fréquemment touchée dans les actes de maltraitance infantile.
Toute agression située au niveau de l’extrémité céphalique et du massif facial peut
engendrer des lésions neurologiques graves se rajoutant aux traumatismes psychologiques.
De par sa consultation spécialisée, le chirurgien-dentiste peut avoir un rôle de dépistage.
Cependant, il existe un manque de formation des chirurgiens-dentistes sur le sujet
entraînant des lacunes dans le signalement. Durant toutes les étapes d’une consultation
dentaire, des signes peuvent orienter vers une suspicion de maltraitance : lors de
l’interrogatoire médical (récit incohérent, consultation tardive, multiplication des
visites…), de l’examen exobuccal (forme, localisation, multiplicité des lésions, difficulté
à les dater) ou de l’examen endobuccal (négligences, lésions tissulaires associées
à des traumatismes dentaires, manifestations de maltraitance sexuelle…) Le secret
professionnel n’exclut pas la possibilité d’un signalement. Sans émettre un jugement
de valeur, la rédaction d’une information préoccupante, avec la rédaction d’un certificat
médical initial, ou un signalement au procureur peuvent permettre de protéger l’enfant.;