Description : À l’heure d’une prise de conscience collective concernant la place de la femme dans
notre société, les mentalités dans le monde sportif ont encore beaucoup de mal à évoluer.
Le tabou qui entoure la place des menstruations dans le sport féminin est un symptome
criant de l’omerta qui existe de nos jours à ce sujet. br L’objectif de cette étude
est de mettre des mots sur un phénomène naturel inhérent à chaque femme, mais qui,
lorsqu’il intervient dans le contexte de la pratique sportive, peut alors entraîner
gêne et appréhension. Nous avons recueillis le témoignage de 144 d’entre elles afin
d’évaluer le lien et les interactions existants entre la pratique sportive et les
cycles menstruels. Nous avons également cherché à savoir si la sportive adapte sa
contraception en fonction de sa pratique, notamment par le biais de l’utilisation
de la pilule oestro-progestative en continu. br Nous n’avons pas retrouvé de lien
significatif entre un nombre d’heures de pratique sportive importantes et l’apparition
de troubles du cycle menstruel. Cependant, une activité sportive conséquente semble
être en lien avec une apparition plus marquante de syndrome pré-menstruel. Une majorité
des sportives font état d’une anxiété au moment de l’apparition de leurs menstruations.
Enfin, la prise de pilule oestro-progestative n’est pas encore une méthode de référence
pour les sportives afin de limiter l’apparition de leurs règles. br Ce travail a donc
été effectué afin de mettre en lumière un phénomène passé sous silence, et de donner
des pistes dans le but que les sportives puissent vivre plus sereinement l’apparition
de leurs règles.;