Description : La BPCO post-tabagique, d’autant plus prévalente que l’âge de la population augmente,
est une pathologie coûteuse en grande partie du fait du diagnostic tardif et de la
fréquence des exacerbations aboutissant à des hospitalisations itératives. La spirométrie
prend tout son sens dans le dépistage précoce de la pathologie ainsi que dans son
suivi. L’objectif principal de notre étude était de déterminer la prévalence et l’intérêt
de la spirométrie dans le dépistage et le suivi des patients atteints de BPCO post
tabagique en médecine générale. Les objectifs secondaires consistaient d’une part
à évaluer la prévalence du dépistage et du suivi du patient BPCO par la spirométrie
selon la distance avec un pneumologue de ville ou un centre hospitalier pourvu d'un
service de pneumologie, et d’autre part de déterminer les facteurs limitant l’acquisition
d’un spiromètre en médecine générale ainsi que la réalisation théorique des mesures.
Notre étude, transversale et descriptive, s’est basée sur des questionnaires anonymes
standardisés informatisés adressés aux médecins généralistes de la région du pourtour
de l'étang de Berre par mail du 2 Mai 2017 au 31 Juillet 2017 inclus. 165 mails ont
été envoyés à 3 reprises durant cette période. Au total, nous avons obtenu 60 réponses,
soit un taux de réponses de 36%. 90% des répondeurs ne possédaient pas de spiromètre.
Dans notre cohorte de médecins généralistes possédant un spiromètre (soit 6 praticiens),
le diagnostic précoce de la BPCO (pour 66,7% d’entre eux) constituait le principal
intérêt de la spirométrie en soins primaires. Pour 71,7% des médecins généralistes
ne possédant pas de spiromètre, le principal facteur limitant l’équipement résidait
dans la présence d’un pneumologue de proximité. Par ailleurs, le caractère chronophage
de la spirométrie constituait le principal facteur limitant la réalisation théorique
de spirométrie en cabinet de médecine générale à 81,1%. Les recommandations institutionnelles
continuent de débattre sur la place de la spirométrie en soins primaires. Une étude
à plus grande échelle serait sans doute nécessaire afin d’évaluer les besoins réels
en spirométries en soins primaires pour positionner la nouvelle stratégie d’utilisation
de la spirométrie dans le dépistage et le suivi de la BPCO post-tabagique.;