Description : Introduction : Dans sa pratique le MR est parfois confronté à une baisse d’activité
comparé au médecin qu’il remplace, certains patients expriment de la déception ou
de la contrariété d’avoir affaire à un MR. La relation médecin/patient peut alors
en être affectée. L’hypothèse de notre recherche est que le statut de MR peut gêner
la relation médecin/patient. L’objectif de notre étude est de déterminer les représentations
du médecin généraliste remplaçant par les patients et leurs attentes envers celui-ci.
Méthode : Nous avons réalisé une étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés.
Les patients ont été recrutés dans le Gard et l’Hérault. Les entretiens ont été enregistrés
par dictaphone puis retranscrit de manière anonyme. Nous avons choisi l’analyse thématique
comme analyse de contenu. Résultats : Nous avons réalisé 16 entretiens individuels
entre janvier et juin 2018. Ce qui ressort de notre étude est que le MR est perçu
comme un jeune médecin expérimenté qui poursuit son apprentissage et en qui ils peuvent
avoir confiance. Ils attendent du MR des compétences médicales mais aussi relationnelles
qui sont primordiales afin de construire une relation médecin/patient la plus satisfaisante
possible. Ils expriment cependant de l’appréhension à consulter un médecin considéré
comme inconnu, certains motifs de consultation comme la maladie grave ou bien un motif
psychologique peut les pousser à différer la consultation et à attendre le retour
de leur médecin traitant. Conclusion : Cette étude nous permet de se rassurer, le
MR est globalement bien perçu. Seul quelques situations paraissent poser problème,
et dans ces cas-là cette étude nous montre l’importance d’insister sur les qualités
relationnelles pendant la consultation pour essayer de construire une relation médecin/patient
de qualité aussi éphémère soit-elle;