Le mensonge du médecin généraliste à son patient : dans quelles situations et pourquoi?
Le témoignage de 7 praticiens interrogés en Normandie en 2017 - CISMeF
Le mensonge du médecin généraliste à son patient : dans quelles situations et pourquoi?
Le témoignage de 7 praticiens interrogés en Normandie en 2017Document
Titre : Le mensonge du médecin généraliste à son patient : dans quelles situations et pourquoi?
Le témoignage de 7 praticiens interrogés en Normandie en 2017;
Description : Si mentir à propos d'un pronostic sombre était envisageable il y a un demi -siècle,
il semble que le modèle de relation médecin-malade actuel ne laisse plus beaucoup
de place au mensonge dans la pratique médicale. L'objectif de ce travail est de recenser
dans quelles situations les médecins généralistes français ont aujourd'hui recours
au mensonge auprès de leur patient, et pour quelles raisons. br Méthode : br Nous
avons réalisé une étude observationnelle qualitative par entretiens semi-dirigés auprès
de 7 médecins généralistes normands de janvier à août 2017. Les données recueillies
ont concerné l'ensemble des situations de mensonge identifiées par les médecins. et
comprenaient leur objet, le ou les motifs identifiés et leur procédé. Le vécu et l'opinion
de l'interrogé vis-à-vis de chaque mensonge rapporté était également recueilli. br
Résultats : br Les mensonges sont divers, ils s'étendent des maladies les plus bénignes
aux cancers métastatiques et pathologies chroniques les plus lourdes. Ils peuvent
concerner les diagnostics et pronostics, mais aussi les prescriptions, l'orientation
du patient, l'organisation interne des praticiens et leur opinion personnelle. Les
médecins mentent pour protéger le malade et améliorer sa prise en charge. Ils mentent
aussi pour se protéger eux-mêmes, parfois par confort ou par égo. br Conclusion :
br Les médecins généralistes mentent dans des situations et pour des raisons multiples
et variées. Dans les situations les plus lourdes, l'une de leurs difficultés est d'anticiper
ce que le patient souhaite connaitre de la vérité. Pour tendre vers le seul mensonge
acceptable, il serait licite de confronter nos résultats à ce qu'attendent les malades.;