Description : Depuis l’avènement des antipsychotiques de seconde génération (SGAPs), les ventes
de ses médicaments ont sans cesse augmenté. D’origine multifactorielle, cette augmentation
est liée à celle du mésusage de ces médicaments avec en premier lieu une prescription
hors-autorisation de mise sur le marché (AMM). Plusieurs cas rapportés, séries de
cas, analyses rétrospectives ont mis en avant un mésusage de la quétiapine, et de
l’olanzapine dans une moindre mesure, dont la proportion des prescriptions hors-AMM
augmente du fait d’une bonne tolérance. Nous nous proposons d’étudier le mésusage
des SGAPs à l’aide de la base de pharmacovigilance mondiale VigiBase pour identifier
des signaux de mésusage et les décrire. La recherche des signaux de mésusage sur VigiBase
a été menée à l’aide de deux méthodes de disproportionnalité, l’« Information Component
» obtenue à l’aide de l’outil VigiLyze et le « proportional reporting ratio » PRR.
Une extraction des cas rapportés aux antipsychotiques a été réalisée sur VigiBase
pour décrire leur mésusage. Un signal de disproportionnalité a été identifié pour
la quétiapine et l’olanzapine ainsi que la ziprasidone. Suite à l’extraction de VigiBase
, 2096 cas rapportés ont été analysés. Le sex-ratio H/F est de 1:1 et l’âge moyen
de 43.44 14.97 ans. 82.71% des cas concernent des SGAPs. Les principaux médicaments,
autres que les AP, suspects associés sont les opioïdes (46.1%), les antidépresseurs
(44.7%) et les anxiolytiques (33.2%). En tenant compte des limites inhérentes aux
analyses de base de données de pharmacovigilance, cette étude confirme les précédents
travaux sur l’émergence d’un signal mondial de mésusage de la quétiapine et de l’olanzapine.;