Description : Introduction – À la phase subaiguë d’un accident vasculaire cérébral (AVC), la prise
en charge rééducative multidisciplinaire vise à récupérer ou compenser des limitations
d’activité. Le but de cette étude était de déterminer si son intensité avait un effet
sur l’amélioration fonctionnelle. Méthode – Les patients hospitalisés en soin de suite
et de réadaptation (SSR) pour AVC (codes CIM10 I60 à I64, à l’exception d’I63.6) au
cours des huit premiers mois de l’année 2016 ont été sélectionnés dans le PMSI-SSR.
La durée quotidienne de rééducation et son impact fonctionnel ont été obtenus dans
le PMSI-SSR. Trois analyses multivariées ont été réalisées pour analyser les facteurs
liés à un meilleur pronostic (présentés sous la forme d’odds ratios -OR- avec intervalle
de confiance -IC95%-). Résultats – La population d’étude comptait 12 122 patients,
d’âge médian 76 ans. La durée médiane (DM) du séjour était de 56 jours et la DM de
rééducation par jour de 90 minutes. En analyse multivariée, une durée de rééducation
entre 90 et 120 minutes par jour (contre moins de 30 minutes) conduisait à une probabilité
plus grande de gain d’autonomie, de faible dépendance et de sortie à domicile à l’issue
de l’hospitalisation (OR respectivement de 1,87 [1,56-2,22], 1,88 [1,51-2,33] et 2,02
[1,65-2,46]). Conclusion – Cette étude a monté le probable impact fonctionnel de l’intensité
de la rééducation à la phase subaiguë d’un AVC. La portée de cette étude rétrospective
reste limitée par le fait que les patients les plus enclins à progresser ont possiblement
bénéficié d’une rééducation plus intense.;