Description : Le traitement de la maladie ulcéreuse repose, après avoir éliminé les facteurs de
risque associés, comme les AINS ou l’alcool, sur différents médicaments parmi lesquels
les inhibiteurs de la pompe à proton (IPP) occupent une place de choix. En plus du
traitement de l’ulcère, les IPP sont utilisés dans un champ large de prescriptions
incluant la dyspepsie non ulcéreuse, les oesophagites et la prévention des lésions
gastriques induites par les AINS. Leur utilisation est simple. Le mécanisme d’action
est aisément appréhendé par la connaissance du schéma de la sécrétion acide (Cf Chapitre
« Antiulcéreux »). Les inhibiteurs de pompe à proton bloquent l'action de la H /K
-ATPase, pompe à proton, effecteur final de la sécrétion d'ions H du milieu intracanalaire
vers la lumière gastrique en échange d'ions K . L’effet anti-sécrétoire se manifeste
donc quel que soit le stimulus de la sécrétion acide. Les IPP sont des promédicaments,
bases faibles qui sont transformées lorsque le pH est proche de 2 en composés actifs
sulfénamides dans les canalicules sécrétoires des cellules pariétales. Après activation,
les IPP se fixent de manière covalente, donc irréversible, sur l'une des sous-unités
de la H /K -ATPase. L'activité enzymatique en est alors bloquée de façon prolongée,
au moins le temps nécessaire (approximativement 18 heures) pour le renouvellement
des sous-unités de la H /K -ATPase, permettant la plupart du temps une prise quotidienne
unique. L’inhibition de la sécrétion acide est dose-dépendante...;